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Artisanat ou métiers traditionnels


« Dans la division du travail qui semble s’être instaurée, de longue date, entre artisans juifs et musulmans, certains métiers sont traditionnellement réservés aux juifs, particulièrement ceux où l’on manipule le plus de matière de valeur : or, argent, pierres précieuses et perles fines.

  1. Bijoutiers: les bijoutiers juifs, qu’ils soient de Fès, ou de Mogador, ont une réputation d’adresse et de goût qui ne s’est pas démentie depuis des siècles.

Les artisans bijoutiers sont désignés par le terme arabe ; dahhabin pour l’or, sekkakin ou encore sayyaghin, pour l’argent.

  1. Travail du fil d’or et d’argent: L’une des industries juives les plus florissantes est la fabrication du fil de métal précieux.

Le patronyme Kohen-Sqalli est encore très répandu au Maroc où il est tenu pour être d’origine Sévillane, de Séville, par des familles qui le portent depuis des siècles.

Le patronyme Sqalli est également porté par des musulmans, ceux de Fès, notamment, probablement d’anciens juifs convertis.

  1. Autres métiers juifs : Les juifs du Maroc ont exercés de diverses professions manuelles : la fabrication des boucles de ceintures, le niellage des étriers, le travail du fer ; ils étaient tourneurs sur bois…Dans les industries vestimentaires, il y avait, outre les tailleurs, des artisans qui fabriquaient des calottes ou chachiyya, des babouches brodées d’or ou d’argent pour les femmes (shrabel), des spécialistes du travail de la soie (tahrart), de la dentelle, des boutons, des ceintures, …etc »

Texte tiré de : Haïm Zafrani, Mille ans de vie Juive au Maroc, éd. Maisonneuve et Larose, Paris, 1983, PP.1516, 152, 153.

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