III. Shanghai
La route maritime Trieste - Shanghai de la Lloyd Triestino en 1934.
Après 28 jours de traversée, Klemens débarque enfin à Shanghai. De Vienne , il a dû rejoindre Trieste, sur la mer Adriatique, pour s’embarquer sur un navire de la Lloyd Triestino di Navigazione, successeur de la Lloyd Austriatico basée à Trieste à l’époque où ce port était le débouché principal de l’Autriche-Hongrie.
Il a sans doute voyagé sur le Victoria, à l’époque l’un des plus beaux paquebots du monde. Était-il dans une cabine ou à fond de cale avec les plus pauvres ? A-t-il pu visiter les villes où il a fait escale : Port-Saïd, Aden, Bombay, Hong-Kong ? On sait juste qu’il a adressé ses voeux de Nouvel An à son frère Joseph par carte postale expédiée de Bombay.
Le port de Shanghai sur une carte postale du 19 janvier 1941. (scha_b_074) 
Le panorama de Shanghai avec "l'Hôtel du Parc" et le grand magasin sur une carte postale datée du 17 août 1939. (scha_b_024) 
Mémorial de guerre à Shanghai sur une carte postale du 30 juin 1939. (scha_b_019) 
La carte postale de Nouvel An montrant les réservoirs d'Aden. (scha_b_003) 
Une carte postale que Klemens a envoyé après son arrivé à Shanghai. (scha_b_005)
Il est accueilli dans la cinquième ville du monde , ville ouverte , le seul endroit du monde où il n’y avait pas de contrôle de l’immigration et où l’on acceptait sans visa les réfugiés juifs. Ainsi 6000 Autrichiens juifs , issus des classes moyennes ou de la petite bourgeoisie, purent y débarquer.
A leur arrivée, les réfugiés étaient pris en charge par les organisations juives de secours. Des listes nominatives étaient établies et les réfugiés étaient accueillis sur la jetée et accompagnés dans l'une des synagogues locales. Là, un repas était distribué et des couvertures étaient posées au sol pour offrir aux migrants un dortoir pour leurs premières nuits en Chine.
Une carte postale du 25 mars 1939. Klemens assure à Joseph qu'il n'a pas besoin d'argent pour l'instant. (scha_b_008/ 009)