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Fortunée Afriat, d'Andrinople à Paris


Toute sa vie, Fortunée Afriat, née Alcabes, l’a vécue aux alentours de l’Alliance. Née à Andrinople, elle y a, comme ses frères et sœurs, étudié -jusqu’au brevet d’étude primaire- dans l’école de l’Alliance fondée par Mme Béja. Elle aurait pu même aller à Paris, toujours dans les écoles de l’Alliance, pour y parfaire des études d’institutrice. Mais le reste de la fratrie ayant quitté Andrinople (pour Paris, New-York, Istanbul ou l’Argentine), elle a dû y renoncer pour rester auprès de ses parents, devenant finalement institutrice pour la classe de cinquième garçon.  

Certificat d'étude dans les écoles de l'Alliance de Fortunée Afriat.

Alors qu’elle a vingt ans, elle se retrouve obligée d’abandonner l’enseignement étant devenue aphone. Son lien à l’Alliance ne s’arrête pas ici, loin de là. En effet, ses parents s’installent à Istanbul où elle travaille -grâce à une lettre de recommandation de l’Alliance- dans un grand magasin avant qu’elle ne se marie, … avec un collègue de son frère Gabriel, enseignant à l’Alliance. Vivant alors à Paris avec son époux, elle survit à la guerre et à l’occupation, contrairement à certains membres de sa famille dont son frère Gabriel. 

Fortunée Afriat devant la fontaine de l'école d'Andrinople en 1985

C’est finalement en 1985 qu’elle retourne à Andrinople, retrouvant avec sa fille et son gendre l’école de l’Alliance. 

Vous pouvez retrouver une présentation plus longue de Fortunée Afriat et son témoignage concernant la place de l’Alliance dans sa vie et son rôle d’ascenseur social dans un article paru dans  Les Cahiers de l'Alliance Israélite Universelle (Paix et Droit) (nouvelle série) N°10 (01 avr. 1995) (bibliotheque-numerique-aiu.org) pages 3 à 5.