Elie Aristide Astruc, le rabbin des Lumières
Les six fondateurs de l'Alliance israélite universelle en 1860 ont naturellement tous leur place dans la rubrique Ils ont fait l’Alliance et ce n'est guère surprenant si le tout premier des articles de cette série parue dans Les Cahiers de l'Alliance Israélite Universelle est consacré à Elie Artistide Astruc.
Né en 1831 dans une famille d'origine portugaise installée à Bordeaux depuis au moins le 17e siècle, Elie Astruc suit les cours du Séminaire rabbinique de Metz avant d'être nommé rabbin adjoint de la communauté sépharade en 1857 tout en travaillant en tant qu'aumônier des lycées Louis-le-Grand, Prince Impérial et collège Chaptal.
Après avoir participé à la fondation de l’AIU en 1860 avec Isidore Cahen, Jules Carvallo, Narcisse Leven, Eugène Manuel et Charles Netter, il est nommé en 1866 grand rabbin de Belgique, fonction qu’il exercera jusqu’à son retour en France en 1879.
Auteurs de nombreux ouvrages (vous pouvez en lire certains sur notre Bibliothèque Numérique), il défend le libéralisme religieux et occupe une place essentielle dans le développement de l'Alliance Israélite Universelle dont il est secrétaire général du comité central jusqu'en 1863 avant de s'investir particulièrement par son action politique (pour les Juifs de Roumanie, de Belgique, de Russie ou de Pologne) tant au sein de l’AIU qu’en dehors.
Voici ce que dira de lui Narcisse Leven, en 1905 : Ces belles qualités, il les mit au service de l'Alliance, à un moment où il y avait beaucoup à faire. Il ne fallait pas seulement créer, organiser la Société, ses comités naissants, les encourager ; il fallait créer le plan de travail de la Société, l'exécuter ; le but de l'Alliance avait été nettement tracé dans ses premiers écrits, mais les moyens de le poursuivre, de l'atteindre étaient variés et difficiles à déterminer.
Vous pouvez retrouver une présentation plus longue d’Elie Astruc, dans un article paru dans Les Cahiers de l'Alliance Israélite Universelle (Paix et Droit) (nouvelle série) N°01 (01 déc. 1991), pages 2 à 4