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Vitalis Danon, éducateur et écrivain


Parmi les enseignants ayant travaillé au sein de l’Alliance Israélite Universelle, il y en a bien peu que l’on peut autant retrouver –et de façon aussi varié- que Vitalis Danon. Jugez plutôt : 

  • Des archives où il est mentionné ou qu’il a écrit (essentiellement des courriers qu’il a envoyé au siège) 

Et pour cause, Vitalis Danon n’était pas seulement un enseignant important parmi le personnel de l’Alliance Israélite Universelle, c’était aussi un écrivain important et reconnu par le public nord-africain grâce à ses écrits (Le Roman de Manoubia, La Hara raconte, Aron le Colporteur, Dieu a pardonné, Ninette...) décrivant la vie de la Tunisie de l'Entre-deux guerres. 

Quant à son parcours, il rejoint finalement ceux d’autres enseignants que nous avons déjà évoqués dans cette série : descendant de Juifs expulsés d'Espagne qui ont un temps trouvé refuge dans les Pouilles en Italie avant de s’installer à Andrinople, il y né en 1897, fils d’une famille d'artisans lettrés et de rabbins. Il entre dans une école de l'Alliance à 11 ans avant d’être envoyé par son père (en 1912, pendant la guerre des Balkans) à l'E.N.I.O. à Auteuil pour qu'il devienne instituteur. Là, le directeur (M. Navon) l'encourage à continuer à écrire. 

Ses études finies, il est envoyé en Tunisie en 1919 où il sera instituteur et directeurs des écoles de Sfax, Tunis puis responsable pour toute la Tunisie jusqu’à sa retraite en 1957. Dans son nouveau pays, il s’investira énormément dans les communautés locales en tant qu’instituteur, intellectuel, et écrivain tout en collaborant à des journaux français et tunisiens. 

Vous pouvez retrouver une présentation plus longue de Vitalis Danon, dans un article paru dans Les Cahiers de l'Alliance Israélite Universelle (Paix et Droit) (nouvelle série) N°11 (01 août 1995), pages 2 à 4